Joao Catalão

« Il y a un côté éthique dans le travail de musicien. La générosité qui est nécessaire pour être vraiment présent sur scène, il faut la cultiver dans la vie de tous les jours. »

Catalão fait ses premiers pas en musique avec le violon à l’âge de sept ans. Mais c’est sa passion pour la musique hardcore qui, à l’adolescence, le conduit à la batterie. Puis, une nuit d’été, il rase sa longue chevelure et décide de se consacrer à la percussion.

Cette épiphanie, il la doit à Ney Rosauro, avec qui il étudie à Santa Maria au Brésil avant de poursuivre son apprentissage à Strasbourg auprès d’Emmanuel Séjourné, puis à Montréal avec Robert Leroux. Tout en raffinant ses qualités d’interprète, il s’implique dans des projets expérimentaux. Son travail lui vaut des récompenses au Concours de composition de la Percussive Arts Society et au Concours de jeunes solistes de l’Orchestre Symphonique de Salvador.

Catalão est membre du quatuor de percussion K-TZ qui touche autant à la musique contemporaine qu’au théâtre. Il est également fondateur de l’ensemble Linea et joue au sein du groupe de musique électroacoustique improvisée [IKS].

L’improvisation tient d’ailleurs une place importante dans sa démarche, car il s’agit pour lui d’une façon d’acquérir une véritable intimité avec son instrument et de garder le contact avec le côté plus instinctif du travail de musicien. Catalão s’intéresse aussi à la manière dont les approches théâtrales, notamment celle de Stanislavski, peuvent s’appliquer à la musique. Son objectif est d’habiter chacun de ses gestes lorsqu’il est sur scène, et de toujours être engagé par rapport aux œuvres qu’il interprète, de manière à toucher l’auditoire.

« Je voudrais que Sixtrum dépasse son statut de simple groupe pour devenir une institution ouverte, qui partage la connaissance et qui sert la cause de la percussion. »