
Pierre Chartrand est reconnu au pays et à l’étranger comme danseur et professeur, historien et ethnologue en danse, chorégraphe, gigueur et câlleur. Amoureux de la danse, tant traditionnelle qu’ancienne, il poursuit sa carrière en danse depuis près de 45 ans.
Il commence à danser en 1971 dans la troupe Les Sortilèges. Au début des années ’80 il enseigne au bac en danse du l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il obtiendra à la même époque son certificat d’écriture du mouvement Laban.
Entre 1983 et 1987, il se produit solo ou en groupe dans divers festivals trad américains (il n’y en a pas encore au Québec). C’est aussi la période où il chorégraphie pour diverses compagnies et productions dont le prix Anik 1982 (l’émission télé la plus écoutée au Canada), pour le télé-roman «Le Temps d’une paix», et la conception et réalisation de la chorégraphie de la mi-temps de la Coupe Grey 1982 (500 danseurs).
En 1987 il part en France pour des études de maîtrise en danse à la Sorbonne (Paris IV), sous la direction de M. Jean-Michel Guilcher (ethnologue en danse et maître de recherche au CNRS). C’est durant ces années à l’étranger (1987-1991) qu’il aura l’occasion de se produire avec diverses compagnies et groupes parisiens, dont : Ris & Danceries, (baroque et Renaissance), la Cie Maître Guillaume (Renaissance), le groupe de Marc Peronne, accordéoniste (folk français), Les Maudzits Français et Les Maganés, qu’il fonde avec Olivier Chérès et Benoît Reeves (traditionnel québécois).
À son retour de France il mettra sur pied le Centre Mnémo (centre d’archives et de documentation : (www.mnemo.qc.ca) dont il est toujours le directeur général. À la même époque, il reprendra l’enseignement au bac en danse à l’UQAM pour quelques années, et donnera des ateliers réguliers au Québec, et des stages à travers le monde (France, Italie, Angleterre, É.U., Canada, Danemark, Suède, etc). Il sera d’autre part un des instigateurs du nouveau programme de musique traditionnelle du Cégep de Lanaudière, où il enseignera quelques années.
En 1997 il est récipiendaire, avec Normand Legault, d’une Médaille en danse traditionnelle aux Jeux de la Francophonie (Madagascar – 1997). Les années 2000 verront la naissance de sa compagnie Danse Cadence (avec sa conjointe Anne-Marie Gardette) vouée à la danse traditionnelle et à la danse baroque et Renaissance (incluant la danse de la Nouvelle-France). Plusieurs productions verront le jour dont Rapetipetam (gigue québécoise), ainsi que le spectacle de conte La Chasse Galerie, Le Bal des Ménestriers (danse ancienne). La compagnie se produira dans divers festivals, salles et occasions (Fêtes de la Nouvelle-France, Musée Pointe-à-Caillère, théâtres, milieu scolaire, Festival Montréal Baroque…). La compagnie sera parfois appelée à produire des chorégraphies et/ou des spectacles pour des événements spéciaux (ex : le numéro d’ouverture pour l’anniversaire de l’OFQJ 2005, au Spectrum, à Montréal, et sur TV5).
Il recevra par ailleurs le Prix de la meilleure chorégraphie par le Independent Reviewers Of New England (IRNE) en 2005, pour un spectacle produit à Boston (Christmas Revels), lequel spectacle sera repris (avec lui comme soliste et chorégraphe) à Houston, San Francisco, Washington, Hanover, dans les années suivantes. En 2008, il obtient une bourse du CALQ pour procéder à la collecte ethnographique de pas de gigue tant au Québec qu’en Acadie. Ces pas se retrouveront parfois dans ses cours de gigue ou dans ses spectacles.
Il a par ailleurs publié quantité d’articles, dont la plupart dans le Bulletin Mnémo, mais aussi dans des revues comme Cap aux Diamant ou Rabaska, etc. Il enseigne à l’École des arts de la veillée depuis la fondation de celle-ci (plus de 20 ans) et également au Centre des musiciens du monde depuis sa création.
Pierre Chartrand est également membre fondateur (et président pendant plusieurs années) de Danse traditionnelle Québec, membre du Conseil québécois du patrimoine vivant (CQPV) dont il fut président de 2015 à 2019.