Grand-maman, Mamie, Dee, Nanou, Amatxi (en basque), Gros-Maman, Bunica (en roumain)… Nous étions une quinzaine de grands-mamans – quelques mamans aussi – à nous être lancé le défi de passer cette semaine de relâche scolaire avec nos petits-enfants chéris dans un camp tout à fait spécial dédié à l’apprentissage de la musique. Six jours, cinq nuits.

Petites-filles, petits-fils, 4, 5, 6 ans, 8, 9, 10 ans. Et même 11 et 13 ans. De pas sages à très sages, de timides à extravertis, drôles, boudeurs, rieurs, joueurs de tours, avec eux nous avons chanté, dansé, joué de la flûte à bec, de la guitare, du violon, des percussions, de la mbira – un instrument du Zimbabwe.

 

De la musique et des jeux
7 h 30 : réveil musical. Au son de la flûte, d’un chant, de percussions (!), on ouvre un œil, puis deux, puis c’est le branle-bas pour arriver au petit-déjeuner, un joyeux tintamarre où nos petits étaient ravis de pouvoir se servir tout seuls à ce délicieux buffet servi dans la grande cafétéria. 9 h : petit concert libre du matin. Joshua, 8 ans, au piano dans une interprétation de James Bond, deux petites cousines au violon, une grande Lili-Jeanne à la guitare, un petit ange de 5 ans, Antoine, chantant une improvisation musicale tout en harmonie…

L’horaire quotidien, réglé comme du papier à musique, se poursuivait alors : chant en groupe, percussions, flûte à bec. Des journées si remplies que ma petite-fille de 10 ans disait chaque jour en avoir vécu deux : un jour complet l’avant-midi, un autre l’après-midi. Sans compter les activités du soir. Soirée pyjama-cinéma, chasse au trésor dans la nuit noire : gare au pirate!

Nos journées à nous les grands-mères, lorsque nous nous retrouvions libres, se passaient à suivre les divers cours de musique : chant en chœur, écoute commentée d’une grande œuvre, solfège, apprentissage de la lecture musicale, groupe de flûte à bec, musique de chambre pour les plus avancées. En après-midi, origami et activités hivernales : glissades, fabrication d’un immense labyrinthe de neige, patinage, ski de fond et raquettes sur le lac gelé.

L’heure tranquille de la sieste nous voyait passer des moments privilégiés avec nos petits dans l’intimité de nos chambres : jeux de société, légos, repos.

Le vendredi est arrivé avec un grand spectacle de nos réalisations. Les enfants n’avaient pas vendu la mèche de toute la semaine. Une belle surprise : on sentait leur fierté, leur bonheur d’être sur scène avec les autres.

À la toute fin, les adieux, les promesses de s’écrire, de mettre la musique au cœur de sa vie, les amitiés naissantes… il ne restait que de bons souvenirs de cette idée folle. J’y reviendrai sûrement pour le programme d’été avec ma petite-fille, qui a eu la piqûre et senti « l’effet CAMMAC » : faire de la musique en toute liberté!

 

Doris Longpré

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